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The Underground Railroad, le train de la liberté

Le réalisateur primé aux Oscars Barry Jenkins signe pour Amazon une mini-série sur le réseau clandestin qui a aidé des esclaves noirs qui s’échappaient du Sud esclavagiste pour rejoindre les états du Nord des Etats-Unis.

publié le 28 juin 2021

Disponible sur Amazon Prime, The Underground RailRoad est une fiction en dix épisodes qui retrace le périple de Cora, une jeune esclave brimée et violentée dans la plantation de coton où elle vit, en Géorgie. Marginalisée et victime de violences, Cora (Thuso Mbedu) rêve de s’échapper comme sa mère, partie quelques années auparavant.

Grâce à l’aide de Caesar, elle parvient elle aussi à s’échapper pour rejoindre le chemin de fer clandestin, un réseau de tunnels, de voies ferrées, d’abolitionnistes et d’affranchis qui aide les esclaves fuyards à la recherche d’une vie meilleure. Cora traverse ainsi plusieurs états dont la Caroline du Nord, le Tennessee et l’Indiana pour échapper à ses anciens maîtres et au chasseur d’esclaves du nom de Ridgerton (Joel Edgerton à l’affiche de l’émouvant Loving).

The Underground RailRoad dessine la fresque d’une Amérique sur le point d’être déchirée par la guerre civile. On y redécouvre un Sud sauvage et cruel où l’espoir de vivre libre un jour est menacé par la pugnacité des esclavagistes et les dangers de la vie clandestine.

Après Moonlight et If Beale Street could talk, Barry Jenkins adapte en série le roman de l’écrivain américain Colson Whitehead, qui a ainsi donné son nom à la série. Deux fois lauréat du prix Pulitzer, Colson s’est inspiré du chemin de fer clandestin qui n’était pas une voie ferrée à proprement parler, mais un réseau de route et d’abolitionnistes qui aidaient les esclaves fugitifs, dont Harriet Taubmann, à rejoindre le Nord des Etats-Unis et le Canada.

Cinq ans après The Birth of a Nation, Jenkins crée l’événement avec cette première incursion dans l’univers des séries. Il a fait un travail remarquable sur la photographie pour rendre hommage à la genèse littéraire de cette oeuvre et apporter sa touche poétique au genre de la fiction sur l’esclavage.